KAZUHIKU HASEGAWA AND DIRECTOR'S COMPANY | Offscreen
THE YOUTH KILLER
Ne supportant plus ses remarques désobligeantes envers sa petite amie, un adolescent tue son père à coups de couteau. Alors qu’il tente de se débarrasser du cadavre, sa mère commence à lui faire des avances incestueuses. Sous ses dehors provocateurs et dérangeants, le premier film d’Hasegawa parle avant tout d’affranchissement et d’indépendance dans une structure familiale japonaise étouffante.
RETREAT THROUGH THE WET WASTELAND
Des flics corrompus jusqu'à l'os poursuivent un ancien collègue amnésique en cavale avec une jeune écolière. Le scénario rédigé par Hasegawa dépeint les policiers comme des connards sans scrupule, violeurs et caricature la censure lors des scènes érotiques. C'est drôle, un peu bas de plafond et franchement jouissif.
THE MAN WHO STOLE THE SUN
Suite à une prise d'otage au destin tragique, un professeur de physique désabusé conçoit sa propre bombe nucléaire pour imposer au gouvernement japonais d'en finir avec les interruptions des retransmissions de match de baseball par les journaux télévisés. A la fois film d'action, satire absurde et tragédie, ce film est un chef d'œuvre anarchiste immanquable.
HASEGAWA LECTURE: THE SIGNIFICANCE OF KAZUHIKO HASEGAWA AND THE DIRECTOR'S COMPANY IN JAPANESE CINEMA
En 1982, Hasegawa cofondait la Director's Company, une entreprise audacieuse et éphémère qui a remodelé la production cinématographique et s'est imposée comme le moteur du cinéma japonais indépendant. Bien qu'il n'ait réalisé que deux films, Hasegawa est devenu une figure centrale du cinéma japonais de la fin du XXe siècle. Cette conférence, donnée par Roland Domenig, explore la carrière de Hasegawa, son importance et celle de la Director's Company dans le contexte des changements dynamiques du cinéma japonais.
LUMINOUS WOMAN
Un homme des montagnes d'Hokkaido parcourt les boîtes de nuit de Tokyo à la recherche de sa fiancée disparue et rencontre une malheureuse chanteuse d'opéra. L'histoire d'amour unique de Sômai offre des visuels étonnants teintés de magenta et des lutteurs se battant à mort sur fond d'arias de Puccini.
LOVE HOTEL
Un homme d'affaires en échec agresse et viole une étudiante finançant ses études par la prostitution. Deux ans plus tard, il est chauffeur de taxi et elle travaille dans un bureau lorsque leurs chemins se croisent à nouveau. Un pinku mélancolique mais magnifiquement filmé de la Nikkatsu et de la Director's Company.
EVIL DEAD TRAP
Une journaliste TV tombe sur une cassette vidéo d’un snuff movie dont l’auteur aurait un peu trop visionné Un Chien Andalou. Son collègue, avide de scoops, la pousse à se rendre dans la base militaire où les méfaits semblent avoir été commis. Première véritable variation japonaise du genre, ce slasher culte fascine toujours aujourd’hui pour son mélange détonnant de giallo, de body horror et de brutalité grotesque.
TYPHOON CLUB
Le quotidien de jeunes adolescents pendant et en dehors de leurs heures de cours. Bientôt, un typhon se lève… Au travers de ses plans longs, Sômai parvient à capter ce mélange de joie de vivre, d’anxiété et de morosité propre à l’adolescence. L’œuvre séminale de son auteur et l’un des meilleurs coming of age jamais réalisés.
THE CRAZY FAMILY
Les Kobayashi réalisent enfin leur rêve en emménageant dans une maison moderne en banlieue. Cependant, le bonheur et l’excitation des premiers jours vont vite laisser place aux névroses de tout un chacun. Le fer de lance du cinéma punk japonais dresse avec son style si caractéristique une satire délirante et jusqu’au boutiste de la famille japonaise moderne.
THE MAN WHO STOLE THE SUN
Suite à une prise d'otage au destin tragique, un professeur de physique désabusé conçoit sa propre bombe nucléaire pour imposer au gouvernement japonais d'en finir avec les interruptions des retransmissions de match de baseball par les journaux télévisés. A la fois film d'action, satire absurde et tragédie, ce film est un chef d'œuvre anarchiste immanquable.