DEATH ON FILM: MONDO, SNUFF & SHOCKUMENTARY | Offscreen
Une solide sélection de films ayant fixé sur pellicule la mort et la pulsion scopique qu’elle génère : de films classiques et cultes au cinéma extrême et trash. La mort y est exploitée à la manière d’une pornographie de la violence. Le chef-d’œuvre "Peeping Tom" de Michael Powell, le sulfureux "Last House On Dead End Street", les abominables séries "Faces of Death" et "Guinea Pig", les productions belges "Des morts" et "C'est arrivé près de chez vous", "Benny's Video" de Michael Haneke ou encore "The Blair Witch Project" et "[REC]" : 25 films de tous les horizons. Les documentaires Mondo sensationnels des années 60, les snuff movies (mettant soi-disant en scène de vrais meurtres) et les films d’horreur façon found footage, les video nasties en VHS aux jaquettes racoleuses des années 80, ainsi que les retransmissions en direct de violences, catastrophes et accidents filmés sur smartphone ou dash cam prouvent que la fascination pour la mort n’a rien perdu de sa force morbide.
PEEPING TOM
Un jeune voyeur psychotique aborde les femmes pour les filmer tout en les assassinant avec le pied de sa caméra. Le film met en abyme son propre processus d’enregistrement des images. Un chef-d’œuvre d’une audace inouïe dont la commotion a mené la carrière de Michael Powell dans une impasse.
FACES OF DEATH
Une compilation répugnante de vidéos – authentiques ou mises en scène – de personnes et d’animaux mis à mort de manière atroce. Interdit dans 46 pays à sa sortie, ce succès VHS a donné naissance à pas moins de sept suites et a inspiré nombre d'imitations ("Traces of Death", "Shocking Asia").
AFTERSCHOOL
Un étudiant filme par hasard la mort tragique de deux camarades de classe. Traduisant son propos par une utilisation intelligente de toutes les formes d’images, Antonio Campos dénonce dans son premier long-métrage l’évolution dangereuse de Big Brother devenu monsieur tout-le-monde.
MONDO CANE
Le premier d’une série de films Mondo exotiques à tourmenter et scandaliser les salles obscures dans les années 60. A travers une vingtaine d'étapes-chocs, le film propose un itinéraire mondial de la cruauté, de l'ignominie et de l'affreux et fera des émules avec la série "Faces of Death".
HENRY: PORTRAIT OF A SERIAL KILLER
Inspiré de la vie et des homicides de l'un des plus monstrueux serial killer qui ait sévit aux États-Unis, voici le portrait quasi-documentaire d'un psychopathe considérant le crime comme une banalité du quotidien. Une plongée dans le psychisme d'un tueur en série, oppressante et dérangeante à souhait.
C'EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS
Un tueur professionnel est suivi dans ses activités quotidiennes par une équipe de télévision - style télé-réalité - qui peu à peu devient amie puis complice. Cette comédie noire belge est le film culte par excellence et la révélation d’un Benoît Poelvoorde mythique.
CANNIBAL HOLOCAUST
Un anthropologue part à la recherche d'une équipe de tournage qui a disparu dans la forêt amazonienne en réalisant un documentaire sur les cannibales. Interdit dans plus de 50 pays à sa sortie pour ses images explicites, ce chef-d'œuvre recèle une critique du colonialisme et de l'impérialisme culturel.
LA MORT EN DIRECT
Une femme au stade terminal (Romy Schneider) est filmée à son insu par un nouvel ami (Harvey Keitel) grâce à une micro-caméra implantée dans ses yeux. Le téléspectateurs pourront se délecter devant son agonie diffusée en direct. Un violent réquisitoire contre les dérives des médias à sensation.
WISCONSIN DEATH TRIP
Une série de véritables faits divers insolites ou morbides de meurtres, suicides et psychoses fixés par un photographe vers 1890 dans une bourgade protestante sont ici ressuscités et mêlées à des images singulières filmées sur les mêmes lieux: un récit poétique et ténébreux.
THE TRILOGY OF DEATH: AWAKENING, AFTERMATH, GENESIS
Trois courts-métrages brillants et impitoyables sur (la vie après) la mort. Un garçon s'endort en classe et quitte son corps, un médecin légiste cède aux charmes d’un cadavre féminin et une sculpture montre des signes de vie alors que le corps de l'artiste se met à muter.
THE KILLING OF AMERICA
Ce documentaire à orientation politique témoigne du déclin de l'Amérique à travers une impressionnante compilation d'images choquantes non censurées d'émeutes, de tueurs en série, etc. Un véritable coup de massue qui n’a rien perdu de sa force et de sa pertinence depuis les années 80.
NEKROMANTIK
Ce premier long-métrage de Buttgereit a été décrit par John Waters comme "le tout premier film érotique pour nécrophiles". Rob et sa petite amie Betty s'essayent au ménage à trois avec un cadavre en décomposition, mais quand Rob se fait licencier, Betty le quitte et file avec le cadavre.
STRANGE DAYS
Lenny (Ralph Fiennes), un dealer en images virtuelles extrêmes enregistrées depuis les flux de cortex cérébraux, tombe sur une vidéo d’un meurtre et s’enlise dans un bourbier de chantage et de crime. Ce thriller dystopique haletant nous plonge dans un effarant chaos visuel.
NEKROMANTIK 2
Une infirmière tente de cacher à son petit ami le cadavre putrescent de Rob (du premier film), qu'elle vient de déterrer. Une histoire d'amour émouvante mais dégénérée, qui a fait l'objet d'une interdiction et d'un procès par les autorités allemandes pour apologie de la violence.
THE LAST HOUSE ON DEAD END STREET
Ce long-métrage fauché extrêmement sanglant et macabre est nimbé d'une aura de mystère, en partie car les personnes citées dans les crédits semblent ne pas exister. Ce précurseur incontournable du torture porn tire une révérence radicale et malsaine à Welles, Franju et Buñuel.
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