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SAMURAI COP
AMIR SHERVAN
1991, US, DCP, VO
Avec son catalogue très éloigné d’un Avi Mograbi, Amir Shervan ("Hollywood Cop", "Killing American Style") n’est pas le stéréotype du cinéaste moyen-oriental programmé au Cinéma Nova. Loin de là. En 1991 il met fin à sa carrière avec son cinquième film et chef d’œuvre malgré lui : "Samurai Cop". Un joyau dans le royaume des films si mauvais-qu’ils-en-sont-précieux qui a gagné son statut de film culte plus de 20 ans après sa diffusion en vhs grâce à l’avènement de l’internet et de son partage frénétique des plaisirs coupables. "Samurai Cop", c’est davantage un film de policiers qui tente de profiter de la vague finissante des films d’arts-martiaux qu’un film de samouraï non-japonais. Porté par un casting infernal de visages célèbres du cinéma fauché - l’américano-lituanien Robert Z’Dar en chef des yakuzas et Gérald Okamura - mais surtout par son imparable duo du flic blanc incorruptible et de son sidekick rigolo afro-américain, le film est l’exemple de la série B décomplexée qui accumule les faux raccords en tous genres, les claps maladroits et les dialogues au tranchant émoussé. Une perle à découvrir à minuit et en troupeau pour une séance unique et tout de même quelques touches de katana.