Offscreen
THE ROOM
Tommy Wiseau
"The Room" n’est pas seulement un film, c’est avant tout un concept, un culte, une ode à la mégalomanie, analogie de la toute puissance créatrice dont Tommy Wiseau, mystique aux origines aussi sombres que l’abîme de ses pupilles, serait la divinité. Pour son premier long métrage, celui-ci occupe simultanément les rôles de producteur exécutif, scénariste, réalisateur et acteur, Wiseau tente ainsi de maitriser un univers qui finit fatalement par lui échapper.
Le récit narre les enjeux sentimentaux de Lisa, jeune blonde écervelée qui semble vivre une relation parfaite avec l’homme parfait, le banquier au grand cœur que tout le monde admire, Johnny (Wiseau). Le cœur ayant ses raisons, Julia ne peut s’empêcher d’éprouver des sentiments à l’égard de Mike, le meilleur ami de Johnny. S’ensuit une série de péripéties mélodramatiques prenant place au sein même de l’appartement de Johnny, pimentés par des dialogues sans queues ni tête dont la saveur et l’absurdité n’ont d’égal que la prestation des acteurs que l’on espère en roue libre. Un nanar pur jus, devenu culte, qui imposa Wiseau comme gourou du cinéma indépendant.