Il était une fois… un pays qui a cessé d’exister après une révolution de velours, un petit pays rassemblant deux peuples unis par une utopie socialiste, un pays dont la créativité cinématographique se nourrit de récits populaires, de légendes et de contes de fées. D’abord chez Jirí Trnka et Karl Zeman, puis dans les films live-action, les princesses et les personnages fantastiques ont fait leur entrée sur le grand écran. Dans “Three Nuts for Cinderella” et “The Cat Who Wore Sunglasses”, la tradition du conte de fées s’ancre dans un contexte tantôt communiste, tantôt contemporain. “The golden fern” et “Valerie and Her Week of Wonders” explorent les aspects plus sombres du fantastique. Les récits historiques “Marketa Lazarova” et “The Witches' Hammer” sont quant à eux des allégories du pouvoir et de la terreur. Tout en entretenant une certaine ambiguïté, les films tenaient lieu de manifestes dénonciateurs, particulièrement lors du Printemps de Prague. Porteurs d’une critique voilée du régime totalitaire, “Case for a Rookie Hangman” et “Party and the Guests” se présentent également comme des contes pour adultes.

En collaboration avec le Centre Tchèque de Bruxelles et le NFA (Národní Filmový Archiv)