Apocalypse 69 | Offscreen
A peine deux ans après le “Summer of Love” de 1967, le rêve américain est réduit à l’état de cauchemar à travers le prisme des médias populaires. Des émeutes raciales éclatent et le pays s’enlise davantage dans la guerre au Vietnam. Le rêve pacifiste de Woodstock est ébranlé à Altamond, où un homme noir est assassiné par des Hell’s Angels lors d’un concert des Rolling Stones. Plus tard, on découvre avec effroi le meurtre de Sharon Tate, épouse enceinte de Roman Polanski. Les auteurs : des hippies fanatisés du gourou auto-proclamé Charles Manson. Alors que le rêve flower power psychédélique vire en bad trip psychotique symbolisé par le chiffre "69", surgissent des sectes sataniques telles que l’Eglise de Satan d’Anton LaVey. Des fanatiques apocalyptiques sous acide s’immiscent dans le quotidien banlieusard des Swinging Sixties, et davantage encore dans l’imaginaire collectif. Les producteurs de films de série B ne tarderont pas à surfer sur cette vague.
Easy Rider
En route pour les festivités de Mardi Gras de la Nouvelle Orléans, Peter Fonda et Dennis Hopper traversent en moto l’Amérique profonde, en passant par les communautés hippies et les villages de péquenauds. Le road movie par excellence, dont la note finale amère pressentait la déliquescence d’une génération.
Gimme Shelter
Des Rolling Stones voulant rejouer Woodstock aboutissent à une nuit de mauvaises vibrations s'achevant par le meurtre d'un spectateur noir par les Hell's Angels assurant le service d'ordre. Un documentaire sur cette nuit du 6 décembre 1969 où le rêve hippie a été définitivement noyé dans le sang...
Multiple Maniacs
John Waters concocte un répulsif anti-hippies avec cette ode au mauvais goût et à la perversion, où Divine dirige un ramassis de rebuts de la société, à la manière de Charles Manson. Cette succession de scènes de dépravation est couronnée par un final aussi grotesque que mémorable. En version restaurée !
Apocalypse 69 Night - Invocation of my Demon Brother
Filmant en 1969 Anton LaVey (grand prêtre de l’Eglise de Satan), Bobby Beausoleil (de la famille Manson) et Mick Jagger (qui signe la bande-son du film), Anger présente un manifeste psychédélique de l'avènement de l'Antéchrist. Une ébauche de son “Lucifer Rising”.
Apocalypse 69 Night - Werewolves on Wheels
Le gang “The Devil's Advocates” pille joyeusement, buvant des bières et brûlant le bitume. Jusqu'au jour où leur route croise celle d'un culte satanique, qui leur offre un verre. Après un réveil difficile, les motards réalisent en découvrant les premiers cadavres que la Bête est bel et bien avec eux...
Apocalypse 69 Night - Lucifer Rising
Porté par la B.O. solaire de Bobby Beausoleil, hymne au paganisme et à la nouvelle modernité satanique d'Aleister Crowley, le vieux projet psychédélique de Kenneth Anger ouvre les horizons sensoriels hérités des années soixante, pour les mener jusqu'à leur totale prise de conscience mystique.
Apocalypse 69 Night - Satan's Sadists
Viol, drogue, meurtre ! Au son d'une B.O. très biker, le gang mené par le psychopathe aux lunettes rouges Anchor (Russ Twamblyn, le Dr. Jacobi de Twin Peaks) mène sa chasse sauvage jusqu'à la mort. Un divertissement sale et immoral par Al Adamson, qui enterre pour de bon la génération de l'amour.
Manson
“Regardez-moi d'en haut, je serai un fou. D'en bas, un dieu. Regardez-moi en face, c'est vous que vous verrez”. Ainsi parlait le leader de la communauté meurtrière ayant croisé en 69 la route de Sharon Tate, épouse enceinte de Roman Polanski. Un documentaire pour en apprendre plus sur "la famille".
Zabriskie Point
Par ce témoignage de l’esprit contestataire fissurant les Etats-Unis à la fin des années 60, Antonioni s’essaye à une réflexion sur le sentiment de liberté, la quête de soi et la société de consommation. Des plans spectaculaires d’un lyrisme majestueux, portés par la partition planante de Pink Floyd.