Frank Henenlotter | Offscreen
Offscreen Guest: Peu de réalisateurs peuvent être qualifiés d’auteurs de films d’exploitation, mais ce titre sied comme un gant à Frank Henenlotter (°1950). À l’âge de quinze ans, Frank rendait déjà visite aux cinémas grindhouse de la “42nd Street” à New York. Chaque soir, il tentait de voir le plus de films possible, attiré par les affiches lugubres aux titres racoleurs. Une nouvelle dimension s’offrait à lui, qu’il n’a plus jamais quittée. Ses films témoignent d’une obsession des mutations anatomiques, d’un sens de l’humour caractéristique et d’une fascination pour les bas quartiers sordides de New York et les personnages truculents qui les peuplent. Le réalisateur prétend quant à lui ne pas faire de films d’horreur, mais des films d’exploitation. À ses yeux, c’est une question d’attitude : la brutalité avec laquelle les films d’exploitation abordent des thèmes qui ne sont traités nulle part ailleurs. Par exemple des frères siamois monstrueux (“Basket Case”), des prostituées qui explosent (“Frankenhooker”) ou encore des parasites mangeurs de cervelle (“Brain Damage”).
Frank Henenlotter introduira personnellement ses films lors du festival.
That's Sexploitation!
Henenlotter et le légendaire producteur David F. Friedman effeuillent les sombres annales du film d’exploitation érotique et nous livrent un documentaire haut en couleur sur l’histoire d’un cinéma en marge des chemins balisés de la bonne morale : du strip-tease burlesque aux bizarreries des sixties.
Basket Case
Duane et son mystérieux panier d’osier laissent derrière eux une trainée de cadavres. Oserez-vous découvrir leur terrible dessein ? Réalisé avec trois bouts de latex et une ingéniosité sans égal, “Basket case” reste aujourd’hui encore une petite perle d’horreur et d’humour noir qui révéla Frank Henenlotter.
Chasing Banksy
Trois amis profitent du chaos laissé par Katrina à la Nouvelle-Orléans pour s’approprier une fresque de Banksy d’une valeur d’un million de dollars. Frank Henenlotter délaisse ici le film de genre pour une histoire inspirée d’un fait réel, explorant le milieu cynique et cupide de l’art contemporain américain.
Brain Damage
La vie du jeune et naïf Brian semble prendre une tournure pour le moins étrange et criminelle après sa rencontre avec Elmer, une créature phallique mangeuse de cerveau qui s’est littéralement attachée à ce dernier et qui sécrète une puissante drogue dont il est difficile de se sevrer.
Frankenhooker
Jeffrey joue les savants fous à ses heures perdues. Suite au décès de sa petite amie, découpée en morceaux par une tondeuse, il décide de ressusciter cette dernière grâce aux membres de prostituées glanés çà et là. Une adaptation colorée et absurde du roman de Shelley qui fleure bon les reflux de trottoir.