C’est en s’inspirant du livre When Animals Attack: The 70 Best Horror Movies with Killer Animals de l’auteur belge Vanessa Morgan que nous nous plongeons cet été dans des films où petites et plus grosses créatures du règne animal mènent la vie dure aux êtres humains. Dans les années 1970, surtout, prospère un environnement dans lequel l’écran de cinéma est envahi par des films où dame nature prend sa revanche par l’intermède de sa progéniture ailée, écailleuse ou myriapode. Alors que le modèle reste toujours « Les Oiseaux » d’Alfred Hitchcock de 1963, le succès inattendu du film de rats « Willard » (1971) et la tornade provoquée au box-office par « Les Dents de la mer » (1975) ouvrent grand la porte des salles de cinéma à toutes les menaces animales. Dans « D’origine inconnue », le réalisateur George P. Cosmatos (connu des films phares de Silvester Stallone comme « Rambo » et « Cobra ») déguise un film animal amok en un film home invasion dans lequel un homme d’affaire met tout en œuvre pour se débarrasser d’une bestiole qui a pénétré son logement modèle. Ce n’est plus un seul, mais une multitude d’animaux qui s’en prend soudainement à la communauté dans « Day of the Animals ». Mais c’est surtout que Leslie Nielsen y endosse un comportement d’ours mal léché, tant et si bien qu’il emmène le film vers des sommets d’hilarité franchement limite. Le réalisateur William Girdler couple son deuxième film d’attaque animale après « Grizzly » d’une explication bon ton pour l’époque, en rapport avec le trou dans la couche d’ozone.

« Sssssss », film de série B typé au titre atypique, avec sa maxime en exergue Don’t say it, hiss it!, est un film pulp divertissant, avec le vétéran du genre Kowalski aux manettes (connu de « Night of the Blood Beast », « Attack of the Giant Leeches »), qui nous enseigne les expériences d’un scientifique sur des serpents et comment celui-ci en arrive à vouloir tester ses hypothèses sur l’être humain. Un autre scientifique se prend aussi pour Dieu dans « Les Insectes de feu » lorsqu’il découvre suite à un tremblement de terre une nouvelle race mutante de coléoptères. Le producteur et roi du gimmick William Castle place la réalisatrice Jeanot Szwarc (« Les Dents de la mer 2 ») aux commandes de cette allégorie schlock-horror du mythe de la création.