Les cinéastes italiens sont passés maîtres dans l’art de copier, voire de plagier, des genres cinématographiques américains à succès, tels que le western spaghetti, et ont pris le train en marche du succès mondial des films de zombies de George A. Romero. C’est surtout Zombie, le crépuscule des morts de Romero, en 1978, qui a servi de modèle à la copie italienne, qui engendra un petit frère plus explicite encore regorgeant d’horreur et de gore extrêmes. Les films de zombies de Lucio Fulci (Zombi 2, The Beyond) en sont les exemples les plus connus et sont devenus à leur tour des classiques du genre, mais il existe d’innombrables autres productions à petit budget qui n’ont pas atteint le niveau des films de série B mais sont descendues dans le sous-sol moisi des films Z. Ce n’est pas une raison pour ne pas les apprécier, au contraire.

Le déroutant Virus cannibale du réalisateur d’exploitation Bruno Mattei est une copie éhontée du Zombi 2 de Fulci, pleine de dialogues choquants, de rebondissements absurdes et de séquences d’archives recyclées, couplée à une inventivité perverse dans les types de zombies (un petit garçon zombie, un prêtre zombie, ...) ainsi qu’à une bande-son prog-rock de Goblin copiée-collée de leur partition pour Dawn of The Dead.

La Terreur des zombies, quant à lui, est une combinaison évidente de deux des genres les plus appréciés du boom de l’horreur italienne, à savoir le film de zombies et le film de cannibales. Le titre lui-même est un clin d’œil à Zombi 2 de Lucio Fulci et à Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato. Ce film nauséabond excelle dans les expériences chirurgicales macabres d’un savant fou, les cannibales affamés qui n’ont pas de bonnes manières à table et un grand nombre de zombies mal maquillés qui prennent des bouchées d’une distribution de peu de talent.