Crystal Lake est un des décors myth-iques du cinéma d’horreur, un camp de vacances maudit situé sur un lac et hanté par l’un des plus grands boogeymen de l’histoire du slasher américain : Jason Voorhees. La série des Vendredi 13 est l’une des franchises les plus florissantes du cinéma d’horreur qui regroupe pas moins de 12 films ! Massacrés par la critique de même que les divers ados au grè des multiples suites, les Vendredi 13 sont certes basiques comparés aux aventures de Freddy Krueger ou Michael Myers, mais ils ont montré une efficacité marketing redoutable et ont été plébiscités par le public au fil des ans.

Le premier opus a été réalisé par Sean S. Cunningham, un collaborateur de la première heure de Wes Craven, qui voulait surfer sur le succès du Halloween de Carpenter en proposant un film plus brutal et extrême. Le succès fut tel qu’une vague de slashers déferlera sur les années 1980, certains reprenant même le mythique décor du lac comme dans Massacre au camp d’été ou Carnage. La Femme du lac est quant à lui signé par un des réalisateurs les plus brillants du giallo, genre italien qui a fortement influencé le slasher : Luigi Bazzoni (Journée noire pour un bélier, Le Orme). Ce premier film est à la croisée des chemins entre intrigue giallesque avec une femme retrouvée morte au fond d’un lac et un traitement plus auteur à la Antonioni. Le fait de retrouver Giuglio Questi (La Mort a pondu un œuf, Tire encore si tu peux) au scénario n’est sûrement pas anodin, lui qui aime tant hybrider les genres avec un cinéma plus arty, proche de la Nouvelle Vague française.