ITALIAN POP | Offscreen
Dans les années 1960, le cinéma italien est au top de l’esthétique pop, à cheval entre la déferlante des fumetti neri (bandes dessinées pour adultes à la Diabolik) qui inondent les marchands de journaux et l’op art (art optique) qui contamine les films d’auteurs (Break up, érotisme et ballons rouges de Marco Ferreri) tout comme les films de série B (L’Œil dans le labyrinthe de Mario Caiano).
Elio Petri, avant d’être un réalisateur phare du cinéma d’auteur italien (il reçoit la Palme d’Or pour La classe ouvrière ira au paradis) s’aventure dans le genre à ses débuts, notamment la science-fiction, avec La Dixième Victime adapté de Robert Sheckley. Tout comme Le Prix du danger d’Yves Boisset, adapté du même auteur, il s’agit d’une chasse à l’homme dans une société dystopique où un Marcello Mastroianni blond affronte une Ursula Andress en tueuse impitoyable ! L’esthétique du film, et particulièrement les costumes, est le summum du cinéma pop et de l’op art cinématographique.
Le film évoque aussi la bande dessinée en vogue en Italie via le succès fulgurant de Diabolik… qui sera adapté au cinéma par le maestro Mario Bava en 1968. Bien que les créatrices de la BD, les sœurs Giussani, ne soient pas satisfaites du résultat, le film reste un bijou du cinéma pop où tout le génie artisanal de Mario Bava permet de donner de l’ampleur graphique à une production maudite et difficile. La malédiction ira jusqu’à la disparition lors d’un incendie des bandes de la musique originale d’Ennio Morricone, ce qui fait qu’une de ses plus belles B.O. n’existe plus… on ne peut l’écouter qu’en regardant les superbes images du film !
LA DIXIÈME VICTIME
Dans un futur pop, un grand jeu de chasse à l’homme est organisé afin de canaliser l’agressivité des êtres humains. Pour gagner, les participants doivent survivre à 10 participations, alternant les rôles de chasseur et de gibier. Caroline en est à sa dixième participation : sortira-t-elle victorieuse
DANGER: DIABOLIK
Diabolik est un criminel masqué, cambrioleur impitoyable aux mille visages et mille gadgets. Avec Eva Kant, il forme un couple glamour qui baigne dans le luxe et les millions de dollars ! Leur pire ennemi est l’inspecteur Ginko (Michel Piccoli) qui est prêt à tout pour les arrêter…