THE GIALLO ACCORDING TO LUCIO FULCI | Offscreen
Avant tout connu pour les excès gores et poétiques de ses films de zombis (Zombi 2, L’Au-delà et Frayeurs), Lucio Fulci est pourtant un des grands Maestros du giallo, arrivant largement dans le peloton de tête aux côtés de Mario Bava et Dario Argento !
Il débute avec La Machination qui fait partie du sous-genre giallo de machination, inventé par le producteur Luciano Martino dans les années 1960 avec des films tels L’Adorable corps de Deborah ou Si douces… si perverses qui s’inspiraient des Diaboliques de Henri-Georges Clouzot adapté de Boileau-Narcejac et de son intrigue complotiste au retournement de situation final surprenant. Quant à La Machination, le film lorgne aussi du côté de Boileau-Narcejac… mais adapté par Hitchcock dans Sueurs Froides, dont Lucio Fulci livre une relecture beaucoup plus érotique…
Mais le talent formel de Lucio Fulci éclatera avec Le Venin de la peur, mélange de giallo de machination et du giallo traditionnel à la Bava/Argento (le célèbre whodunit avec l’assassin mystérieux qu’il faut démasquer). Split screens, montage cuts, coup de zooms, mouvements de caméra opératiques, une des plus belles musiques d’Ennio Morricone, séquences de rêves psychanalytiques, érotisme, gore, intrigue bien ficelée, sens du détail au niveau des costumes et des décors, Florinda Bolkan dans un de ses rôles les plus marquants, un des plus beaux titres (en italien) du genre… bref tous les ingrédients sont là pour donner à ce film le titre de Chef-d’oeuvre, un des plus grand gialli jamais réalisé !
LA MACHINATION
A la mort de sa femme, un jeune docteur de San Francisco se retrouve bénéficiaire d’une importante assurance-vie… et suspect de la mort de cette dernière. Serait-il victime d’une machination ?
LE VENIN DE LA PEUR
Carol Hammond, une grande bourgeoise, fantasme sur sa voisine « débauchée » et fait des rêves érotiques S/M où elle l’a tué… jusqu’au jour où la voisine est réellement retrouvée assassinée ! L’a-elle vraiment tuée ? Elle n’arrive plus à discerner le rêve de la réalité… le tout sous fond de LSD !