MERCENARIES | Offscreen
Le mercenaire est une figure un rien marginale mais fréquente dans l'histoire du cinéma. Ce loup solitaire agit principalement seul, comme tueur à gages. Parfois ils opèrent en groupe. Ils apparaissent sous les traits de rônins dans les films d'arts martiaux japonais, en as de la gâchette dans les westerns ou en aventuriers dans les films d'action qui ont pour décor la brousse de pays en voie de développement. Les exemples sont légion : Les Sept samouraïs, Les Sept mercenaires ou encore The Expendables. Le choix pour ce BàZ s'est porté sur Geheimcode Wildgänse plus connu sous Codename: Wild Geese, un macaroni combat à l'italienne signé Antonio Margheriti qui date de 1984 et qui, hormis une histoire similaire, n'a rien à voir avec le classique Les Oies sauvages. Ce film d'action à petit budget, qui rassemble quelques vétérans du film de série B, est truffé de dialogues grossiers, de violence gratuite, de cascades improbables, et d'explosions par dizaines. C'est un pur exutoire des années 1980 : ridicule, excessif et plaisant à la fois.
Dans Il Mercanaro (The Mercenary), film hyper-stylé de 1968, c'est Franco Nero qui campe le mercenaire en question. Situé en 1915 en pleine révolution mexicaine, ce film est un cas d'école du Zapata western : un pamphlet de gauche sans détours contre l'impérialisme américain. Sergio Corbucci, cinéaste italien de films de genre auquel on doit les classiques cultes Django et The Big Silence, pimente cet opéra équestre moins connu mais tout aussi original d'éléments comiques mêlés à de la violence excessive voire du sadisme.