Long Live the Dead: George A. Romero | Offscreen
Le réalisateur américain George A. Romero a quitté le monde des vivants le 16 juin dernier. Ce programme de B à Z lui rend hommage de manière posthume. Grâce à lui, la figure du zombie, jusque-là figure de seconde zone au panthéon du film d’épouvante, se propage à la manière d’une épidémie mondiale. Alors que par le passé le zombie reste cantonné à l’apparence exotique de ses origines vaudous haïtiennes, Romero lui donne une apparence contemporaine dans son premier film « La Nuit des morts-vivants », réalisé avec très peu de moyens. Il en profite par la même occasion pour faire sortir l’épouvante de ses châteaux mythologiques et gothiques et pour la déverser sur les trottoirs de la ville moyenne américaine. A travers la métaphore du zombie cannibale, qu’il pousse ensuite un cran plus loin dans ses films de poursuite « Zombie » (1979) et « Le Jour des morts vivants » (1985), il mène la vie dure à la haine raciale, aux profils stéréotypés, à la société de consommation et à la militarisation grimpante. Il lui faudra ensuite attendre plus de 20 ans avant d’avoir à nouveau la possibilité de tourner un quatrième volet à sa saga des morts-vivants. Grâce au succès de « 28 jours plus tard », de « Resident Evil » et du remake du « Jour des morts-vivants », le feu passe au vert pour Romero, ce qui lui permet de réaliser la version prévue à l’origine pour Le Jour des morts vivants, sérieusement réduite à l’époque à cause de complications budgétaires. Le résultat, « Le Territoire des morts », reçoit un accueil mitigé à sa sortie en 2005 mais acquiert ensuite le statut de film de série B culte, par sa satire implacable de l'Amérique républicaine sous George Bush Jr.
Night of the Living Dead
Un classique ultime du film d’horreur moderne. Les morts sortent de leurs tombes et dévorent les vivants. Un groupe de survivants se barricade dans une ferme isolée qui se voit vite encerclée par une meute de zombies. Mais le danger ne menace pas seulement de l’extérieur … les relations entre les membres du groupe assailli s’enveniment à cause de la méfiance et dégénèrent en conflit interne.
Land of the Dead
Les zombies ont presque conquis toute la planète. Ce qu’il reste de l’humanité a trouvé refuge dans une ville fortifiée où une classe supérieure brutale guidée par Dennis Hopper (dans une imitation très inspirée de Donald Rumsfeld) s’assure de mater la racaille de la rue. Mais la petite armée de morts-vivants à l’extérieur de l’enceinte, au-delà de sa pulsion de vengeance, semble faire preuve d’une once d’intelligence et fait mine de s’organiser…